*Workshop in English with simultaneous translation in French
**Formation en anglais avec traduction simultanée en français
Description:
L’acceptation de soi est l’objectif implicite de la plupart des formes de psychothérapie, et l’acceptation inconditionnelle du client y joue un rôle central. Mais, qu’arrive-t-il une fois terminée la thérapie? Ne serait-il pas avisé d’enseigner explicitement aux clients l’autocompassion, c’est-à-dire, comment s’aimer et s’accepter, malgré les vagues de honte et de désespoir? En tant que thérapeutes, quel exemple donnons-nous de compassion et d’autocompassion? Aussi, comment pouvons-nous aimer et accepter nos clients quand le fait de s’occuper des autres réduit nos réserves d’énergie et de patience?
Besoins ciblés:
Lorsque confrontés à de la douleur émotionnelle, nous avons tendance à monter une résistance face à notre expérience - défier, se défiler ou dissocier - ce qui a pour effet d’accroître la souffrance. Lors de la petite enfance, lorsque les figures d’attachement répondent avec peu d’affection ou même de façon menaçante, l’on peut apprendre à faire face aux émotions difficiles avec honte et autocritique. Ces émotions aversives – à la base de plusieurs problèmes psychologiques – peuvent être contrées par une relation empreinte de douceur avec soi-même, axée sur la sécurité et les connexions sociales. Il est possible pour tous d’apprendre à diriger vers soi-même la même compassion que l’on exprimerait à un proche en détresse.
Des études sur l’autocompassion démontrent les bienfaits suivants chez des groupes cliniques et non cliniques : la régulation des émotions, la prise de perspective, un niveau de bien-être accru, de même que la réduction de l’anxiété, de la dépression et du stress. Ces recherches indiquent également que l’autocompassion est l’un des principaux mécanismes à la base du changement, que ça soit en psychothérapie ou dans l’enseignement formel de la pleine conscience. Au cours des dernières années, des interventions cliniques et des programmes de formation ont été explicitement mis au point pour développer la compassion pour soi-même et les autres.
Le fait d’incorporer expressément la compassion à la psychothérapie a pour effet d’aider les clients vulnérables à créer une base sécure pour explorer les complexités de leur vie et y faire face. Dans un contexte clinique, l’autocompassion s’enseigne par l’entremise de la relation thérapeutique elle-même, ainsi que par des exercices personnalisés élaborés de concert avec le client, pratiqués en séance et entre les rendez-vous. Les clients aux prises avec de la honte incapacitante, un style d’attachement insécure ou ayant vécu de la négligence ou de mauvais traitements doivent souvent faire face à des obstacles de taille et vivre avec un niveau élevé de peur. Ils nécessitent donc un suivi taillé à leurs besoins particuliers.
L’on se doit également de souligner les bienfaits de l’autocompassion pour le clinicien, notamment la protection contre l’épuisement, l’augmentation de la résilience et l’efficacité accrue des interventions.
Public cible:
Psychologues, psychothérapeutes et travailleurs sociaux cliniques
Préalables :
Des connaissances en thérapie cognitivo-comportementale
