Problématique :
Les applications de la réalité virtuelle en thérapie cognitive comportementale (TCC) ont évolué beaucoup depuis 15 ans. La technologie a permis de développement d’outils plus flexibles pour immerger le patient dans des contextes qui induisent des émotions à des fins thérapeutiques. Les troubles d’anxiété et les dépendances représentent deux cas intéressants. Le traitement des troubles d’anxiété implique d’effectuer des exercices d’exposition aux stimuli anxiogènes. Ces exercices posent plusieurs défis liés à la confidentialité, aux coûts, à l’accès aux stimuli, et surtout au contrôle qu’exerce le psychologue. Pour les dépendances, le défi se pose lorsqu’il devient nécessaire d’amener le client à pratiquer les stratégies thérapeutiques lorsqu’il est confronté aux stimuli qui éveillent son désir de consommer.
Besoin :
Pour les troubles d’anxiété, le thérapeute peut utiliser la réalité virtuelle pour que l’exposition mène au développement de représentations mentales associées avec l’absence de danger, par exemple dans les cas de TOC, de TAG, d’ÉSPT et d’anxiété sociale. Pour le jeu pathologique, l’immersion en réalité virtuelle permet une activation émotionnelle du patient afin d’effectuer des exercices de restructuration cognitive et de prévention de rechute qui s’apparentent plus aux situations de tentation rencontrées dans le quotidien du joueur. Les psychologues intéressés par ces nouvelles technologies doivent savoir quoi choisir et comment appliquer les protocoles TCC lors d’immersions en réalité virtuelle. Il faut aussi comprendre les mécanismes sous-jacents qui permettent à la réalité virtuelle d’être efficace (p.ex., sentiment de présence, préséance du traitement émotionnel des stimuli), ainsi que les effets secondaires potentiels des immersions.
Clientèle :
Psychologues, psychothérapeutes, médecins et étudiants
Préalables :
Avoir une connaissance de base de la TCC.